5 nô modernes

1998 // Théâtre, vidéo, arts visuels

Texte : Yukio Mishima
Mise en scène, scénographie : Ludovic Fouquet

Premier spectacle officiel de la cie, cette pièce met déjà en question la présence face à l’image, à travers la rencontre d’un voyageur et d’un esprit. Les pièces de nô jouent toujours de cette rencontre initiale, celle du waki en chemin, s’arrêtant pour la nuit dans un lieu retiré, et celle du shite, hantant pour diverses raisons ce lieu en question. Le nô est un carrefour des songes, traduit dans ce projet par un dispositif de bâches et de bambous, sur lequel apparaissent, ombre, vidéo, silhouettes. Des poteaux de bambous viennent dessiner toutes sortes de lieux.
Une clocharde dans un jardin public ressasse ses amours passées, un jeune aveugle est hanté par le souvenir d’Hiroshima face à de potentiels parents adoptifs, une jeune femme devient folle à force d’attendre le retour de son amant, chaque jour sur le quai d’une gare ; amant qu’elle ne reconnaîtra pas, alors qu’il arrive enfin chez la femme qu’il l’a recueilli et désirée pour elle. Une amante passée vient hanter la chambre d’une jeune épouse malade et tente tout ce qu’elle peut pour séduire à nouveau l’époux.
Ces cinq petites pièces sont en fait des réécritures sombres de Mishima, questionnant les rêves qui persistent, les traumatismes, les attentes amoureuses, autant d’évènements et d’émotions qui lient des individus à un lieu et les propulsent comme hors de la vie.

Mise en scène et scénographie : Ludovic Fouquet
Comédiens : Sandrine Baumajs, L. Fouquet, Olivia Guilmard-Reynaud, Emeric Marchand, Sandrine Mathieu, Camille Sirota
Vidéo : Laurent Bigot
Recherche vidéo et scénographiques : Laure Sommier 
Assistanat : Christine Zeppenfeld

Avec le soutien de la vile de Blois, de la fondation Crédit Mutuel, de la Bambouseraie d’Anduze.